Alpha Blondy

Publié le par vicky delore ndjeuga

Editorial
 
Artiste et bâtisseur
 
Après trois ans de guerre, le défi majeur qui se présente à la Côte d’Ivoire est la reconstruction. Aux plans social, économique et politique. Ce challenge, ce pays, locomotive de la sous-région ouest-africaine, ne peut le gagner que si tous ses fils, sans exception aucune, apportent, chacun à son niveau, sa modeste pierre.
 
Icône de la jeunesse, méga star de la musique mondiale, Alpha Blondy a dominé toutes les scènes du monde. Et glané tous les lauriers. Aujourd’hui, il se propose de remettre à son pays, une part de ce que ce dernier lui a donnée.
 
Le Café de Versailles, les Résidences de Versailles sont la preuve que la Côte d’Ivoire peut encore s’élever grâce à la force des fruits qu’elle a produits. Après l’artiste émérite de reggae, Alpha Blondy révèle une autre dimension tout aussi importante, - notamment dans le processus de reconstruction économique -, d’homme d’affaires, soucieux du mieux-être de ses frères et sœurs.
 
« Je n’ai pas fait cela, pour avoir de l’argent », clame la méga star. Ce qui se vérifie dès qu’on découvre les prix très abordables qu’offrent les différents secteurs du Café de Versailles.
 
Assurément, après les premiers rangs au plan musical, Alpha Blondy est résolu à jouer derechef les premiers rôles dans l’exaltant défi de la recomposition du tissu économique national. Une leçon à la classe politique nationale, prompte à acheter ou à bâtir, à coups d’espèces sonnantes et trébuchantes, résidences, palaces et autres somptueux châteaux partout dans le monde. Sauf en Côte d’Ivoire.
 
Le patriotisme, le vrai, se conjugue dans les actes et non dans le verbe creux. Et c’est parce que la leçon d’Alpha Blondy sonne juste, sonne vrai, que l’Intelligent d’Abidjan s’engage auprès de tous ceux qui s’engagent résolument dans le processus de reconstruction nationale. Et font de l’investissement dans leur pays, une réalité. Alors, ensemble, faisons une incursion sur les chantiers d’Alpha Blondy.
 
Vicky Delore
 
 
 
 
ENCADRE I
 
Carrefours des civilisations
 
Lieu de restauration, lieu de distraction, lieu des cultures. Le Café de Rome conjuguent ces trois réalités. En effet, le visiteur qui débarque au Café de Versailles est tout de suite marqué par une vingtaine de géants qui montent la garde. « Ils s’agit des rois égyptiens, les pharaons. Vous savez, nous sommes un peu tous descendants de l’Egypte », assure le Pinto, le responsable des lieux. Ces pharaons semblent dire au visiteur: « Entrez, ici c’est chez vous. Vous pouvez vous y distraire en toute liberté »
 
Le message perçu, le visiteur est ensuite frappé par les écrans géants. L’entrée principale offre sur la terrasse gauche, qui comprend une cinquantaine de places à ciel ouvert, un écran géant. Le restaurant proprement comporte deux autres écrans géants. Il comprend environ 400 places.
 
Si à la terrasse, les tables rectangulaires sont taillées dans des troncs d’arbre, le resto, lui, offre une décoration très moderne. Chaises en aluminium brillant, table fait dans du bois raffiné. Mais, sur cet outil de la civilisation européenne, pèse un cendrier en terre cuite, destiné aux fumeurs. En outre, un portrait de Roger Fulgence Kassy (RFK) rappelle l’icône d’un temps et d’une jeunesse qui a révélé et propulsé le légendaire Alpha Blondy.
 
Le salon VIP, situé à gauche dans le resto du rez-de-chaussée brasse également tradition et modernité. A côté des fauteuils en cuir riche, de couleur rouge et beige, trônent deux somptueux fauteuils, stylisés dans le bois –dont la senteur est encore perceptible- de la forêt tropicale.
 
Vicky Delore
 
ENCADRE II
 
Le jardin d’Eden d’Alpha
 
La seconde entrée du Café de Versailles présente un autre écran géant sur la gauche. Ce qui fascine, surtout, ce sont les marches lumineuses d’escalier long, mais convivial, qui conduit au jardin d’Eden d’Alpha Blondy, situé sur la terrasse de l’immeuble de deux étages, recouvert de somptueux carreaux tout blancs. Des lampes-tempête accueillent le visiteur à la première marche et l’escorte jusqu’au sommet.
 
Il est 22 heures, ce samedi 30 avril 2005, lorsque nous découvrons cet espace paisible et convivial. Propice aux conversations les plus sérieuses. Là encore tradition et modernité se livrent une rude bataille. C’est le règne de la lampe tempête. Une centaine distille une lumière tendre, qui a maille à passer à travers le feuillage de nombreux arbustes et petits palmiers. Un décor pittoresque qui rappelle les folles nuits au clair de lune dans les campagnes africaines. La lune est le seul témoin de la présence du visiteur. Encore que plusieurs parasols permettent de lui dissimuler sa présence.
 
La terrasse aérienne du Café de Versailles, selon le responsable, Mamadou Koné, offre environ 400 places. « Tout le monde vient ici. Du plus modeste au plus important des citoyens. Nous abritons des séminaires d’entreprise et bien d’autres cérémonies de mariage, entre autres », explique notre interlocuteur.
Malgré la pénombre, nous parvenons à débusquer un couple d’Européens. Visiblement gênés par notre découverte. Nous engageons, malgré tout, la conversation. « Le cadre est paradisiaque, nous passons prendre un peu d’air et manger un bon bout avant de regagner la maison », confie le monsieur, un diplomate. Visiblement très amoureux, il manifeste le désir de mettre fin à l’échange à peine entamé. En tout cas, au restaurant aérien du Café de Versailles, interdit de déranger.
 
Un peu plus au fond du restaurant, se trouve un groupe de jeunes. « Nous vivons aux Etats-Unis. Et chaque fois que nous retrouvons la Côte d’Ivoire, on vient ici. Parce que nous y trouvons calme et sécurité. Et surtout, la cuisine est de très bonne qualité et les prix abordables», explique un jeune, la mine enjouée.
 
La merveille dans ce jardin est la reine Abla Pokou qui plastronne au milieu d’un jet d’eau. A la différence de l’histoire, la Reine Baoulé tient plutôt, précieusement son fils, dans le creux de son épaule droite. Cette belle statue de plus de deux mètres donne l’impression de veiller sur le visiteur, autant que sur son fils. D’où le grand sentiment de sécurité qui se dégage de ce cadre enchanteur.
 
Un autre écran géant –dont personne ou presque ne s’occupe - surplombe tout cet univers. Et la douceur de la musique distillée donne l’impression de descendre langoureusement du ciel.
 
Vicky Delore

Publié dans Divers

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