Incertitudes en Côte d'Ivoire

Publié le par vicky delore ndjeuga

HUMEUR du 21 septembre 2005
 
Incertitudes…
 
Un dialogue de sourds. C’est ce à quoi se livrent les belligérants de la crise ivoirienne. A quelques semaines de la présidentielle manquée du 30 octobre 2005. L’équation dans la résolution de la crise ivoirienne comporte plusieurs inconnues.
1-       Médiation sud-africaine ou nouvelle initiative de la Cedeao ?
2-       Transition ou prolongement technique du mandat de l’actuel chef de l’Etat ?
3-       30 octobre : fin du processus de paix ou nouveau round de négociations ?
Sur ces différentes interrogations, pouvoir et G7 sont diamétralement opposés. Dans une lettre au sécrétaire général de l’Onu, le 19 septembre, Laurent Gbagbo a donné sa position sur toutes ces questions.
« … je voudrais vous exprimer, Monsieur le Secrétaire général, mon rejet par avance d'une saisine de la CEDEAO sur la Côte d'Ivoire en raison de l'implication directe de certains pays membres de cette organisation dans le conflit ivoirien.
Par ailleurs, je considère que nous sommes à la fin du processus entamé à Linas-Marcoussis et j'ai, en ce qui me concerne, honoré tous mes engagements. Le Médiateur a présenté un rapport au Conseil de sécurité des Nations Unies, le 31 août 2005. Il revient donc à l'Organisation des Nations Unies, qui est engagée en Côte d'Ivoire à tous les niveaux, de prendre ses responsabilités pour le retour de la paix en Côte d'Ivoire, conformément aux accords de Pretoria.
Au surplus, la juridiction de la CEDEAO concernant la connaissance de la crise ivoirienne ne peut être à nouveau retenue, car c'est bien après l'échec de cette organisation sous-régionale que la communauté internationale s'est saisie de l'affaire par la convocation de la table ronde de Linas-Marcoussis. Tout nouvel arrangement unilatéral de la CEDEAO constituerait un retour en arrière et une menace très grave pour la paix, la réconciliation nationale en Côte d'Ivoire », a souligné le chef de l’Etat.
Pour les Forces nouvelles, par contre, « la médiation sud-africaine, mandatée par l’Union Africaine, est depuis, disqualifiée à poursuivre une quelconque médiation en Côte d'Ivoire du fait de sa partialité évidente et de son affairisme incalculé ».
Guillaume Soro et ses hommes dénoncent ce qu’ils appellent «les manœuvres politiciennes de Monsieur Gbagbo Laurent quant à vouloir rejeter et discréditer toute nouvelle médiation de la Cedeao et de l’Union africaine ».
Pour la rébellion, «les Ivoiriens attendent de la Cedeao et de l’Union Africaine, qu’elles apportent des solutions efficaces à l’après 30 octobre 2005 qui est la fin du mandat de Monsieur Gbagbo Laurent à la tête de la Côte d'Ivoire ».
Trois ans après le déclenchement de la guerre civile en Côte d'Ivoire, l'avenir du pays reste incertain et l'élection présidentielle du 30 octobre qui devait couronner le processus de sortie de crise, apparaît, de plus en plus, comme la date de tous les dangers dans la farouche lutte pour la conservation ou la conquête du pouvoir.
 
 

Publié dans crise ivoirienne

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